L'exposition s'achève très bientôt et j'aurais dû vous en parler plus tôt mais voilà, les journées sont souvent trop courtes. Mais après les noirceurs de mon dernier post, il me semblait utile de mettre un peu de couleurs, et quoi de mieux que du pastel pour rendre la douceur, le satiné, la sensualité.
Je ne sais pas vous mais moi, j'adore les pastels que je trouve souvent d'une grande délicatesse.
Très utilisé au XVIIIe siècle, par Chardin et Quentin de la Tour, pour ne citer qu'eux, le pastel sera oublié quelques temps avant de revenir au XIXe et de s'étendre à tous les sujets comme vous pourrez le voir sur les photos ci-dessous. Photos de piètre qualité mais vous comprendrez aisément que la grande fragilité de ces oeuvres nécessite de les mettre sous vitre, ce qui avec les reflets complique considérablement les choses.
Très utilisé pour les portraits ou les nus, mais aussi les scènes de l'intimité familiale, j'ai découvert dans cette exposition la grande diversité de sujets mais aussi d'artistes que je n'avais jamais imaginé utilisant ce medium. Je pense notamment à Mondrian, dont vous pouvez voir les magnifiques barques du Départ pour la pêche (1900), dans la série ci-dessous.
Berthe Morisot, Mary Cassatt, Eva Gonzalès dans des scènes familiales et intimes d'une grande beauté mais aussi bien sûr Degas avec ses danseuses, et Manet dans de magnifiques portraits, se mêlent à des artistes peut-être moins connus Marie Bashkirtseff, que personnellement j'aime beaucoup, Jacques-Emile Blanche, Louise Breslau, Emile Lévy, et tant d'autres.
Bien entendu, les photos ne permettent pas de voir la finesse du travail, ni les nuances apportées tantôt par le trait, tantôt par l'estompe.
C'est vif, délicat, lumineux ou plus sombre mais toujours merveilleusement beau.
Je vous invite à suivre Caroline Corbeau-Parsons, la commissaire de l'exposition dans une présentation qui vous offrira de voir mieux que mes quelques photos, et surtout d'avoir de plus larges explications.