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Les musardises de ParisiAnne

Les musardises de ParisiAnne

Culture, littérature et découvertes. © Les musardises de ParisiAnne


Les années cerise, Claudie Gallay

Publié par Parisianne sur 14 Avril 2013, 17:36pm

Catégories : #Lecture

Les années cerise, Claudie Gallay

 

Les Déferlantes dont je parlais il y a peu, m'a donné l'envie de découvrir davantage l'univers de Claudie Gallay. Je n'ai pas été déçue par Les Années cerises. Un titre plein de sucre et de douceur d'enfance, dans lequel on mord à pleines dents. Pourtant là encore, il faut passer outre ce sentiment pour ne voir que la chair rouge, la violence d'une blessure.

C'est une falaise qui est le centre du roman, non pas une falaise battue par les vents et qui pourrait nous entraîner vers de larges horizons, non, une falaise rongée par le temps et penchée sur une décharge nauséabonde.

Pourtant, une famille vit au bord de cet abîme et se rattache à sa maison comme à un dernier rempart contre la chute inéluctable. La nature se joue de la détresse des vivants et ronge chaque jour la terre et les hommes.

Le narrateur est un enfant dont, cette fois encore, nous ne connaissons que le surnom donné à l'école : l'Anéanti. Il observe sa famille se déliter comme la terre de son jardin et la falaise emporter tous les espoirs de bonheur. Ses grands-parents et leurs animaux, son oncle et ses secrets, mais surtout son amour inavoué pour la grande sœur de son copain d'école seront les amarres de ce gosse au bord du gouffre.

Un livre tendre et dur à la fois dans un style simple comme le regard d'un enfant.

Le livre s'ouvre sur ces mots :

"Heureusement, il y a les chevaux. Je dis ça même si je sais, les chevaux ne sont pas à moi. Ils sont à pépé, mais quand même. Quand je passe, je leur donne des sucres et du pain.

Maman n'aime pas les animaux. Elle dit toujours : "Tous ces poils !..." Que ça lui donne des migraines et les animaux, il faut s'en occuper. Qu'il y a déjà tant à faire. Et puis, quand on part en vacances, hein, qui c'est qui s'en occupe ? Je te le demande ?

- On ne part jamais en vacances, alors qu'est-ce que ça change !

Une taloche bien méritée, et puis va dans ta chambre, ça t'apprendra à être insolent."

 

La page 4 nous dit ceci :

"A l'école, on l'appelle l'Anéanti. Pas seulement parce qu'il collectionne les zéros : sa maison, à l'écart du village est menacée d'être engloutie par une falaise qui s'effrite peu à peu. Et alors que tous - autorités, voisins, famille - conseillent à ses parents de déménager le plus rapidement possible, ils s'accrochent à leur chez-eux. La mère surtout, qui ne se soucie guère de rassurer son fils et distribue les claques plus facilement que les câlins. C'est dehors que le jeune garçon trouve de l'affection et des raisons d'aimer la vie : en s'occupant des animaux de la ferme de pépé et mémé, en rêvant à la grande soeur de son ami Paulo, en faisant de la balançoire sur le cerisier planté au bord du gouffre...

Roman mélancolique, Les Années cerises est éclairé par l'immense tendresse de Claudie Gallay pour les personnages en marge et les enfants trop sensibles ; son style simple, doux et sincère touche au coeur."

 

Je n'aurais pas su dire mieux !

 

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E
Il va falloir que je me le procure car je suis sûre que je vais adorer. Bisous
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P
Tu me diras alors !
M
Un livre sans doute magnifique, paru récemment ou non ? Un joli titre mais sans doute assez triste...<br /> Bises Anne, bonne soirée
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