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Les musardises de Parisianne

Lecture chez Rodin

21 Décembre 2013, 19:01pm

Publié par Parisianne

Lecture chez Rodin

Le thème du jour était Le bonheur de ces heures solennelles, une mise en parallèle des oeuvres de Rodin avec sa collection d'antiques dans laquelle il puise son inspritation.

" Leur contemplation me procure le bonheur de ces heures solennelles à partir desquelles désormais l'Antique vous parle toujours ", écrit-il en 1904.

 

Cette lecture, et celles qui auront lieu en janvier et février, s'appuient sur l'actuelle exposition Rodin et l'Antique dont nous aurons l'occasion de reparler.

 

Lecture croisée entre Marie-Christine Barrault et Charles Gonzalès pour une évocation des sujets antiques que l'on trouve aussi bien en littérature qu'en sculpture, ou même en peinture mais là n'était pas le sujet.

Rainer Maria Rilke, dont nous avons entendu la lecture du sonnet à Orphée, est toujours très présent par ses écrits et son rôle auprès de Rodin, mais aussi Leconte de Lisle dans ce magnifique poème à la Vénus de Milo 

"Marbre sacré, vêtu de force et de génie,
Déesse irrésistible au port victorieux,
Pure comme un éclair et comme une harmonie,
O Vénus, ô beauté, blanche mère des Dieux !"

Et bien d'autres extraits de textes littéraires issus de La Guerre de Troie n'aura pas lieu de Giraudoux, de Sapho de Lamartine, de Lysistrata d'Aristophane, de Malherbe etc. Des textes pour dire la sculpture, des oeuvres pour évoquer l'antique, une grande richesse et une grande variété par un duo d'artistes qui nous ont entraînés à leur suite.

 

  Persée et Andromède
 

Au milieu de l'écume arrêtant son essor,

Le Cavalier vainqueur du monstre et de Méduse,

Ruisselant d'une bave horrible où le sang fuse,

Emporte entre ses bras la vierge aux cheveux d'or.

 

 

Sur l'étalon divin, frère de Chrysaor,

Qui piaffe dans la mer et hennit et refuse,

Il a posé l'Amante éperdue et confuse

Qui lui rit et l'étreint et qui sanglote encor.

 

Il l'embrasse. La houle enveloppe leur groupe.

Elle, d'un faible effort, ramène sur la croupe

Ses beaux pieds qu'en fuyant baise un flot vagabond ;

 

Mais Pégase irrité par le fouet de la lame,

A l'appel du Héros s'enlevant d'un seul bond,

Bat le ciel ébloui de ses ailes de flamme.

José-Maria de Heredia

 

 

 

 

 

 

 

Persée et Andromède

Au milieu de l'écume arrêtant son essor,

Le Cavalier vainqueur du monstre et de Méduse,

Ruisselant d'une bave horrible où le sang fuse,

Emporte entre ses bras la vierge aux cheveux d'or.

 

Sur l'étalon divin, frère de Chrysaor,

Qui piaffe dans la mer et hennit et refuse,

Il a posé l'Amante éperdue et confuse

Qui lui rit et l'étreint et qui sanglote encor.

 

Il l'embrasse. La houle enveloppe leur groupe.

Elle, d'un faible effort, ramène sur la croupe

Ses beaux pieds qu'en fuyant baise un flot vagabond ;

 

Mais Pégase irrité par le fouet de la lame,

A l'appel du Héros s'enlevant d'un seul bond,

Bat le ciel ébloui de ses ailes de flamme.

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V
très beau poème, et dans ce décors, ça doit être un plaisir a entendre. gros bisous et bon dimanche Anne. cathy
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P
Bonsoir Parisianne,<br /> Le poème à la Vénus, bien dans le thème est très beau, très fort, c'est un plaisir de le lire et de le relire.<br /> Je me souviens avoir étudié à l'école des textes de José-Maria de Heredia. Celui-ci réconcilierait n'importe quel sceptique avec la poésie.<br /> Merci et bonne soirée
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