Prussian Blue, le monde de l'art
Découverte grâce à Xavier, cette revue d'art m'a totalement séduite. Vous me répondrez que ce n'est pas difficile de retenir mon attention avec une revue d'art, ce n'est pas tout à fait faux ! Mais là, j'ai particulièrement aimé le ton, la grande variété des sujets et même/surtout le fait d'avoir été un peu bousculée dans mes goûts !
Prussian Blue est un magazine trimestriel qui aborde la création contemporaine en ne négligeant pas le clacissisme.
L'édito de Guillaume de Sardes (écrivain, photographe et critique d'art) nous place immédiatement dans cet état d'esprit, en citant Fourier et son goût pour la variété. De la même manière, l'invitation à la flânerie pour nourrir l'art est agréablement évoquée par ces lignes, je ne résiste pas à vous citer un très court extrait :"Être un artiste c'est moins utiliser tel ou tel medium que d'avoir un monde intérieur à transmettre -presque malgré soi-, un monde singulier fait de références, d'admirations,, d'images et d'obsessions."
Le reste de la revue ne trahit pas cette idée, et nous passons avec plaisir de l'atelier du peintre Tim Eitel (1971) à Paris, à la lecture de l'oeuvre de Lubin Baugin (1610-1663) Nature morte à l'échiquier ; de la Villa Valmarana à Vicenza -édifiée à partir d'un refuge champêtre dès 1669 et transformé au fil des siècles- à l'église Saint-Pierre de Firminy, commandée au Corbusier.
Une large place est offerte à la photographie contemporaine, nous permettant de (re)découvrir Guillaume de Sardes comme photographe et directeur artistique, mais également le photographe Nicolas Comment pour terminer par de déroutants Carnets du Brésil , textes et photographies d'Antoine d'Agata.
Peinture, architecture mais également musique, photographie et cinéma, tous les arts sont évoqués sans oublier un carnet central permettant d'être informé du marché et de l'actualité de l'art.
Une revue complète et de grande qualité, très bien écrite et qui ouvre à des formes d'expressions modernes -auxquelles je reconnais ne pas être toujours sensible, par ignorance.
Je vous invite grandement à découvrir si ce n'est déjà fait !