La vérité sur l'affaire Harry Quebert
Il est presque impossible de ne pas avoir entendu parler de ce livre du jeune et sympathique auteur Suisse Joël Dicker.
Grand Prix du Roman de l'Académie française, finaliste du Goncourt et Goncourt des lycéens, cet imposant volume occupe la scène littéraire depuis quelques semaines déjà. L'auteur est reçu dans de nombreuses émissions et son livre déchaîne toutes les passions, allant des plus grandes louanges aux plus acerbes critiques.
Je resterai plus modérée. Je me pose souvent cette question de la critique. Qui sommes-nous pour démolir un texte que nous n'avons pas aimé si certains y ont trouvé du plaisir ? Qui sommes-nous pour vanter haut et fort les mérites d'un autre que beaucoup trouveront assommant ? Les avis ici évoqués ne sont que les miens, je n'ai pas la prétention de vouloir imposer mon point de vue à quiconque.
Ce livre, j'ai pris un certain plaisir à le lire, même si le style m'a semblé un peu pauvre et qu'à force de rebondissements il m'est arrivé, sur la fin, d'avoir hâte que l'histoire s'achève. Vous me direz que ce n'est pas très positif comme entrée en matière ! Cependant, il n'est pas possible de nier que lorsqu'on entre dans ce bouquin, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire.
Joël Dicker dans son roman met en scène un jeune écrivain en manque d'inspiration qui va se réfugier chez son maître, lui-même écrivain célèbre. Or, il se trouve que le cadavre d'une très jeune fille est découvert dans le jardin de celui-ci, immédiatement accusé de meurtre. Le narrateur va trouver son inspiration dans cette sordide histoire et mener une enquête qui va le conduire à explorer sérieusement le passé de son mentor mais aussi la vie apparemment paisible des habitants de la petite cité américaine où se déroulent les faits.
L'auteur joue habilement de la mise en abyme de sa propre histoire avec celle de ses deux principaux protagonistes. C'est habilement contruit. Si vous avez envie d'un agréable moment de lecture, n'hésitez pas, à condition d'être patient, le roman ne fait pas loin de 700 pages tout de même !
On trouve à la fin cette petite phrase par laquelle je concluerai mon propos : "Un bon livre [...] est un livre que l'on regrette d'avoir terminé ". Totalement d'accord avec cette idée, il m'arrive de me sentir orpheline et désemparée en fermant un livre. Ce ne fut pas le cas cette fois même si je le répète, la lecture a été plaisante.