Le ciel n'avait pas cette limpidité hier pour la nocturne du Musée Rodin.
Une petite pluie très fine, très pénétrante, chatouillait la nuit et le Penseur endormi. Pourtant, quelques visiteurs attardés pacouraient les salles du musée alors que d'autres attendaient patiemment l'ouverture des portes de l'auditorium pour s'apprêter à savourer une mise en mots de La Porte des Enfers.
Au programme de cette soirée de lecture, "le jardin des supplices", un regard posé sur le travail du sculpteur à travers les textes qui l'ont inspiré comme Dante et de sa Divine comédie ou encore Baudelaire et ses Fleurs du Mal.
Des textes d'Octave Mirbeau, de Rainer Maria Rilke, des mots de Rodin lui-même pour faire vivre cette oeuvre qui l'a occupé une grande partie de sa vie et réunit plusieurs de ses plus célèbres sculptures.
Des lectures portées par Charles Gonzales et Pierre Santini dont le talent a fait vivre pendant une heure les quelques deux cents sujets de la porte.