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Les musardises de ParisiAnne

Les musardises de ParisiAnne

Culture, littérature et découvertes. © Les musardises de ParisiAnne


Double identité, Didier van Cauwelaert

Publié par Parisianne sur 25 Avril 2013, 11:28am

Catégories : #lecture

 

Didier van Cauwelaert est un auteur que j'aime beaucoup depuis longtemps. Pourtant, je suis un peu déçue de la tournure excessive de ses derniers romans qui multiplient les situations invraisemblables comme c'est le cas de Double identité.

 

Ce roman est la suite de Hors de moi, adapté au cinéma : Sans identité avec Liam Neeson et Diane Kruger, qui jouait sur le désoublement de personnalité, la folie et la manipulation mentale. Un roman qui déjà à l'époque (2003) m'avait laissée sur ma faim.

 

Steven Lutz est un tueur professionnel, un excellent élément de la Section 15 qui n'hésite pas à pratiquer l'hypnose pour donner à ses bras armés toutes les chances de mener à bien leur mission. C'est ainsi que Steven devient Martin Harris, botaniste de l'université de Yale. Ce dernier a engagé d'importants travaux sur une plante médicinale aux pouvoirs curatifs exceptionnels, mais volée aux indiens d'Amazonie par un grand groupe de cosmétiques sur le point de sortir une crème antiride totalement révolutionnaire, privant ainsi le monde médical d'une avancée conséquente. Martin se bat pour rendre aux Indiens leur droit d'utiliser la plante et de la faire connaître en médecine lorsqu'il meurt brutalement d'un arrêt cardiaque.

 

En mission pour commettre un attentant, un accident de voiture plonge Steven/Martin dans le coma. C'est là que tout bascule. "Pour être crédible, je venais d'assimiler sous hypnose une quantité hallucinante de connaissances scientifiques et de détails intimes. C'est alors qu'un accident de taxi m'a plongé dans le coma. A mon réveil, une semaine plus tard, j'étais Martin Harris. [...] Quant au bout de quarante-huit heures, j'ai retrouvé ma mémoire occultée par celle de mon personnage, j'ai dû faire face à la fois au meurtrier de sang-froid que j'avais été durant vingt ans et aux efforts de ma section pour m'éliminer".

 

Commence alors une course contre la montre pour échapper aux tueurs alors que Steven encore très imprégné de Martin s'identifie de plus en plus à ce personnage.

"En passant par l'imposture, la vérité prend parfois un raccourci."

D'une identité à l'autre, Steven va finir par se faire passer pour un avocat et prendre très à coeur d'accomplir l'oeuvre de Martin, aidé dans cette tâche par la veuve du botaniste.

 

De traques en rebondissements, ce roman nous conduit dans la forêt Amazonienne sur les traces d'un vieux chamane puis à New-York dans le monde des puissants, sans jamais nous laisser un instant de répit !

Lutte contre la déforestation, chamanisme, humanisme, amour et aventures, tout y est... et c'est sûrement trop pour un lecteur de mon espèce qui, certes, s'amuse mais finit par se lasser des péripéties multiples jusqu'à la chute finale.

Je n'ai pas retrouvé dans ce roman la générosité de La Demi-pensionnaire ni l'émotion de Cheyenne et de biens d'autres romans de Didier van Cauwelaert lus il y a quelques années et que je relirai certainement avec plaisir.

 

Le style reste malgré tout un moment de bonheur, alors si vous aimez les histoires un peu rocambolesques, n'hésitez pas.

"Des parents unis par les lois de l'apparence et parfaitement stupides, une famille nombreuse élevée à la main de velours dans un gant de fer, silence à table, rien à se dire. Seuls les livres m'ont sauvé de l'ennui. J'y cherchais bien plus qu'un moyen d'évasion : une colonne vertébrale, une structure sur mesure, un cadre de vie."

Masque à Fontainebleau

Masque à Fontainebleau

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P
Après l'avoir vu dans la parenthèse inattendue, j'ai vraiment envie de lire à nouveau un de ces romans. J'aimerais bien que tu m'en indiques UN. Merci Anne - gros bisous
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P
Bonjour Parisianne,<br /> Bien sûr, j'ignorais jusqu'à l'existence de cet auteur. <br /> Si ce que vous dites ne me donne vraiment pas envie de lire double identité, car je le trouve bien trop surréaliste, je serais plutôt enclin, si je le trouve de lire Cheyenne. Vous même et les commentaires en font une éloge tentante.<br /> De toute façon, merci de me faire découvrir une part de la littérature.<br /> Bon dimanche
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P
Bonjour Pascal,<br /> Effectivement, je ne vous conseille pas d'entrer dans l'univers de Didier Van Cauwelaert par ses derniers livres. Il a reçu le Prix Goncourt il y a quelques années pour Un aller simple, adapté au cinéma avec Jacques Villeret je crois. <br /> Je relirai Cheyenne dès que possible et mettrai un article, cela vous permettra de vous faire une idée. En attendant, je vais voir si je n'ai pas dans mes archives un petit commentaire sur La Demi pensionnaire.<br /> Amicalement<br /> Anne
M
Oui, Cheyenne je l'ai lu et aimé<br /> Dis moi, dès que tu peux tu me donnes des niuvelles Anne ?<br /> je t'embrasse
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K
Je découvre le nom de cet auteur au travers de tes yeux... un jour peut-être .belle journée Anne
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E
Bonsoir Anne,<br /> <br /> J'aime beaucoup Didier Van Cauwelaert et rares sont ceux qui ont lu Cheyenne. Ce petit roman qui m'a énormément marquée...<br /> <br /> Merci pour ton avis sur son dernier roman. <br /> <br /> Bonne nuit,<br /> eMmA
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