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Les musardises de ParisiAnne

Les musardises de ParisiAnne

Culture, littérature et découvertes. © Les musardises de ParisiAnne


De Séville à Pékin, le voyage de Carmen

Publié par Parisianne sur 29 Août 2022, 09:00am

Catégories : #Culture, #Découverte, #Musique

Couverture du vinyle 33 tours Carmen à Pékin, éditions Stil

Couverture du vinyle 33 tours Carmen à Pékin, éditions Stil

1er janvier (1982). Le grand jour est arrivé. Ce soir sera l'aboutissement d'un an et demi de travail.

Jean Périsson, Une Vie de hérault, l'Harmattan

Parmi les nombreux grands seniors avec qui j'ai eu la chance de travailler, Jean Périsson (1924-2019), chef d'orchestre, restera à jamais dans mon cœur. J'ai eu la chance de partager avec Jean plusieurs années de bavardages curieux autour de la musique, bien sûr, mais aussi de la poésie, de la littérature, du cinéma, de l'art en général et de la vie avec l'art en particulier.

Nous avons eu des moments de grande complicité, et je suis encore aujourd'hui proche de son épouse et de son fils aîné qui comptent beaucoup pour moi.

 

 

(...) orchestre, choeurs et solistes ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Sans la moindre baisse de tension, nos jeunes ont tenu bon jusqu'à l'affrontement terrible du duo final. La réaction du public est proprement indescriptible. On peut utiliser le mot de "triomphe" parce qu'il n'y en a pas de plus fort. Les musiciens de l'orchestre envahissent la scène pour se mêler aux artistes du plateau sous une avalanche de fleurs.

Jean Périsson, Une Vie de hérault, l'Harmattan

Je vous cite ici quelques extraits de son livre Une Vie de hérault qui retrace le parcours magnifique de ce grand chef qui a vécu dans la lumière sans la chercher et est aujourd'hui, malheureusement, oublié.

Bien que diminué par la maladie, Jean a toujours été très réactif à mes sollicitations, chaque semaine lorsque j'arrivais, je savais qu'il aurait préparé quelque chose à me montrer où qu'il aurait rebondi sur un sujet évoqué la semaine précédente.

C'était un challenge magnifique, j'étais en veille permanente pour attirer son attention. Mon admiration pour ce grand homme était à la hauteur de l'affection qu'il me portait.

 

A l'issue de la dernière, une fois que le public s'est retiré, je garde l'orchestre dans la fosse et je leur fais un petit discours d'adieu, traduit par mon interprète. Puis je remets solennellement ma baguette, celle qui a dirigé les 6 premières, à Mme Zheng Xiaoying, qui va désormais prendre le flambeau.

Jean Périsson, Une vie de hérault, l'Harmattan

Bien sûr, cette expérience de Carmen en chinois a été souvent l'objet de nos bavardages. J'étais fascinée par ce travail, et je regrette vraiment que l'on ne trouve pas d'extrait en ligne. J'ai eu la chance d'écouter de nombreux morceaux et c'est impressionnant. Vous imaginez le travail ? Traduire Carmen, faire en sorte que la langue chinoise colle parfaitement à la musique. 

Entendre Jean Périsson en parler lui-même, riant des anecdotes nombreuses, fronçant le sourcil aux souvenir des difficultés rencontrées, restera parmi mes plus beaux souvenirs.

 

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J
et pourquoi pas??? La musique est universelle et les paroles ne sont qu'un détail. Je découvre ta professionalité!!! Bises
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M
Bonjour Anne,<br /> Pourquoi pas une Carmen chinoise?<br /> Je vois que avons des aminautes communs.<br /> Je vais explorer ton blog plus à loisir.<br /> Bon après-midi,<br /> Mo
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M
Je découvre que cet opéra a été traduit en chinois ! En effet quel travail pour faire correspondre la musique et la langue et que tout cela reste merveilleux à écouter et à voir bien entendu. Merci de nous l'apprendre. Bises et bonne journée
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V
tu me fait découvrir cet homme, et le fait qu'on traduise un opéra! je les pensais en italien ou qu'ils soient joués... gros bisous Anne. cathy
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