Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Les musardises de ParisiAnne

Les musardises de ParisiAnne

Culture, littérature et découvertes. © Les musardises de ParisiAnne


Détruire dit-elle, Marguerite Duras

Publié par Parisianne sur 24 Janvier 2013, 09:34am

Catégories : #lecture

Publié en avril 1969, Détruire dit-elle sera, la même année, le premier film entièrement réalisé par Marguerite Duras.

Ni nouvelle ni roman, Détruire dit-elle tient effectivement davantage du scénario ou de la pièce de théâtre. C'est un texte à l'abord difficile, très décousu, dont on ne parvient pas réellement à saisir le sens. Très déroutant aussi dans le rapport entre les personnages.

Anne Villelaur, femme de lettres et journaliste, écrira dans Les Lettres françaises : "Détruire dit-elle est le plus étrange des livres de Marguerite Duras. Il ressemble à une cérémonie dont nous ignorerions le rituel et suivrions néanmoins, fascinés, le déroulement."

En faisant quelques recherches, je suis tombée sur une archive de l'Ina dans laquelle Marguerite Duras dit que Détruire dit-elle n'est pas tout à fait un roman, que c'est un de ses textes qu'elle a écrit très vite et qu'elle connaît mal, que c'est la raison pour laquelle elle a décidé de le filmer, refusant de céder les droits, même à prix d'or !

Elle écrira également, "J'ai voulu montrer un monde plus tard, après Freud, un monde qui aurait perdu le sommeil ".

L'histoire, si tant est qu'il y en ait une, se passe dans un hôtel à l'orée d'une forêt. Elisabeth Alione s'y repose, c'est une convalescence après la perte d'un bébé et un autre drame dont on ignore s'il est réel ou imaginé. Son mari et sa fille aînée viennent parfois la voir. Deux hommes, Max Thor et Stein l'observent. Alissa Thor, épouse de Max et maîtresse de Stein les rejoint. Des fils se tendent entre les différents protagonistes sans que pourtant ne se créent de liens. L'atmosphère est à la fois pesante et curieuse.

J'ai, pour ma part, eu le sentiment de trouver du Zweig et du Modiano dans cette ambiance feutrée mais lourde de sous entendus plus ou moins violents.

On se laisse prendre... à moins que ce ne soit surprendre !

Je reviens à Duras par ce livre, il me donne envie de me replonger dans Moderato Cantabile.

 

Détruire dit-elle, Marguerite Duras
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Articles récents