C'est à travers un roman de Aki Shimazaki, Suzuran, que j'ai découvert l'art ikebana, et après quelques recherches sur le sujet, j'ai eu très envie de me pencher sérieusement sur le sujet.
Voici un de mes premiers travaux pratiques avec les petits moyens du bord, c’est-à-dire un plat en guise de vase ikebana, branches et feuilles empruntées au voisinage et anémone chipée au bouquet acheté au marché !
Que les puristes, s’il y en a ici, ne s’offusquent pas de mes balbutiements irréfléchis.
Ikebana en japonais se compose des kanjis « ikeru » pour vivre, et « hana » pour fleur, et signifie littéralement « fleur vivante ». Ikebana est l’art de faire vivre les fleurs, et par extension les végétaux, à travers une manière réfléchie de les disposer.
L'ikebana est né de l'offrande de fleur dans le bouddhisme. On pose devant une image ou une statue trois éléments : une bougie, un bâton d'encens et une fleur.
C'est au cours de l'ère Muromachi (XIV-XVIe siècles) que sont posées les fondements de l'art et de la culture. On y trouve :
- l'art du jardin
- la cérémonie du thé
- le théâtre Nô
- le bouddhisme zen
- l'ikebana
Ensuite, au fil des époques naîtront différents styles ikebana, enseignés par différentes écoles, la plus ancienne étant l'école Ikenobo.
Dans l'ensemble, les règles sont strictes et formelles. Je n'ai aucune formation autre que ma curiosité, je n'ai donc pas la prétention de faire du véritable ikebana, mais je m'en inspire et ce qui m'intéresse dans cet art si délicat, c'est la recherche d'équilibre et surtout l'épure très éloignée de mes habituels bouquets champêtres. Un autre regard sur le jardin.