Pour nos vacances la semaine dernière, la Bretagne a tenu toutes ses promesses !
Si le soleil nous a fait l’honneur de quelques visites, la brume a toutefois été la plus forte, nous offrant tous les espoirs de voir surgir Merlin ou Morgane !
Si nous les avons rencontrés ?
Chut… c’est un secret bien sûr !
Une église qui a connu - comme beaucoup d'autres - un grand nombre de vicissitudes.
Construite à la fin du XIIe siècle, Samson sera incendiée pendant la Guerre de Cent ans, ce qui vaudra la reconstruction de la partie sud en gothique flamboyant, nous sommes en 1495.
Le clocher du XIVe siècle est décapité par la foudre en 1785 et restauré en 1812.
Clermont-de-l'Oise, est une jolie commune des Hauts-de-France, proche de Beauvais, Compiègne, Senlis ou Chantilly, autrement dit une belle et riche région !
Deux chapelles, la première édifiée en 1852 suite au vœu d'une paroissienne guérie.
Une seconde, plus grande sera édifiée en 1857 pour faire face à l'affluence de pèlerins, mais encore trop petite, la troisième, ci-dessous sera construite en 1927.
Tout au long du mois de mai les pèlerins viennent rendre hommage à Notre-Dame.
Nous ne sommes pas tous égaux devant les rêves, et encore moins devant la vie.
Depuis plusieurs années déjà, de nombreux blogueurs se sont réunis autour de Quichottine, instigatrice, réalisatrice, que dis-je Fée des Anthologies Ephémères, qui a eu cette merveilleuse idée de regrouper les talents dans un livre auto édité au profit de l'Association Rêves.
Aujourd'hui, ce n'est pas un livre qui a été édité mais 5, en suivant ce lien vous les trouverez tous.
Ces histoires qui courent à travers la blogosphère ont permis de réunir 8000, € et de réaliser 6 rêves d'enfants malades.
Sans nous connaître, pour la plupart, nous avons suivi l'enthousiasme de Quichottine (j'ai la chance de l'avoir déjà rencontrée) et c'est pour chacun une grande émotion de penser que nos mots, nos images, collages ou dessins permettent à un enfant d'oublier un instant sa maladie et de réaliser son rêve. Comment ne pas penser à Maguelone, Mériem, Anthony, Lucas, Hugo ou Victoria, et à tous ces enfants qui grâce à l'Association vivent quelques heures d'insouciance. Il n'est pas possible de ne pas penser également à leurs parents pour qui le rire dans les yeux de leur enfant malade doit être un baume sur la douleur du quotidien.
J'ai suivi, sans pouvoir participer, les premières éditions, j'ai participé au Mariage en faisant la cloche nous étions alors 93 auteurs, illustrateurs, photographes.
Le dernier livre vient tout juste de sortir et nous comptons sur votre attention pour permettre à d'autres enfants malades de vivre leur rêve.
Cette fois, ce sont 113 participants, dont des enfants, qui se sont embarqués pour un voyage merveilleux.
Le livre est en vente au prix de 15 €, les bénéfices sont intégralement reversés à l'Association Rêves, soit 6.32€ par livre.
Il suffit de vous rendre sur le site de The Book Edition, en suivant le lien ci-dessous
Poursuivons dans Nogent avant de rejoindre le but de notre balade, le musée Camille Claudel.
Ci-dessus, l'hôtel de Valville, qui a un temps abrité l'hôtel de ville ! cet hôtel particulier a été construit au XVIIIe siècle par Monsieur de Valville, receveur des taxes...
C'est un musée très attendu à Nogent-sur-Seine dans l'Aube. Le musée Camille Claudel doit ouvrir le 25 mars prochain. La célèbre sculptrice ne vécut que trois années à Nogent. Trois année...
Vous ne serez pas surpris d'apprendre que j'étais impatiente de visiter le musée Camille Claudel. Il en était question depuis si longtemps de ce musée consacré à l'oeuvre de cette artiste longtemps ignorée.
J'ai eu la chance ces dernières années d'aller presque partout où elle a vécu, j'exclus les asiles dans lesquels elle a été internée, ils sortent de cette idée de "vécu" puisque non seulement elle y a terminé sa vie dans le plus grand dénuement mais en plus, à compter de son internement, Camille n'a plus jamais touché la moindre terre, caressé le moindre marbre.
En 2011, suite à un concours de nouvelles sur le thème de la sculpture, j'ai eu le bonheur et l'émotion d'entrer dans sa maison de Villeneuve-sur-Fère et si les lieux étaient abandonnés (je n'y suis pas retournée depuis j'ignore donc si les projets ont pu aboutir) j'étais profondément touchée de voir ce Villeneuve dont il est si souvent question dans sa correspondance. J'ai eu également la chance de découvrir la Hottée du Diable, un site naturel dans lequel elle a incontestablement puisé certaines inspirations, situé non loin de Villeneuve. Et à Paris, le hasard m'a offert de pénétrer dans la cour de son dernier atelier (fermée au curieux en général) et même de résider à proximité d'un de ses premiers ateliers.
Mon goût pour son oeuvre est né d'une rencontre avec sa Petite Châtelaine à l'occasion d'une exposition au musée Marmottan en 2006, il y a donc plus de dix ans. J'ai lu beaucoup, en particulier sa correspondance, j'ai suivi sa trace dans les différentes expositions de Paris à Roubaix en passant par Chamerolles, dans le Loiret.
Alors ce musée ouvert cette année en mars, forcément, je ne pouvais le manquer !
À l'occasion de l'ouverture du musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine, découvrez le film promotionnel réalisé par Thierry Gracia, produit par Un air de Vacances Toulouse. Musique : Olivier ...
Si Camille est, oserais-je dire, le produit phare du musée, il n'y a pas que son oeuvre à admirer dans ces murs. Il se trouve, je vous le disais précédemment, que trois autres sculpteurs l'ont précédée à Nogent, tous trois célèbres de leur vivant et liés les uns aux autres par leur enseignement (Ramus à formé Boucher qui a lui-même été le premier professeur de Camille et celui qui lui a présenté Rodin).
Le parcours est donc articulé en différentes sections : la sculpture au temps de Camille Claudel, avec notamment les commandes publiques, et la sculpture dans les intérieurs bourgeois nous offrant de découvrir de nombreuses oeuvres de sculpteurs plus ou moins célèbres.
La dernière section est consacrée à Camille elle-même dans la maison où elle a vécu avec sa famille avant de gagner Paris en 1881.
Pour ceux qui connaissent l'oeuvre de Camille, il n'y aura pas ou peu de surprises, elle a beaucoup détruit et nous connaissons tous son oeuvre mais qui se lasserait de l'admirer ?
Traversée par la Seine, la ville de Nogent-sur-Seine, dans l'Aube, a non seulement servi de cadre à l'Education Sentimentale de Flaubert mais a également accueilli la famille Claudel de 1876 à 1879, permettant à Camille de rencontrer Alfred Boucher qui la présentera à Rodin.
Si la centrale nucléaire est bien présente dans le paysage, la ville est paisible et animée à la fois, la promenade estivale y est très agréable entre bords de Seine et ruelles bordées de maisons en pans de bois.
La maison de la Turque
Cette maison à pans de bois et meneaux a servi de cadre à l'Education Sentimentale, Flaubert écrit
" Ce lieu de perdition projetait dans tout l'arrondissement un éclat fantastique (...). Les fermières en tremblaient pour leur mari, les bourgeoises le redoutaient pour leur bonne, parce que la cuisinière de M. le sous Préfet y avait été surprise, et c'était bien entendu l'obsession secrète de tous les adolescents. "
Les Moulins Sassot enjambent la Seine
Eglise Saint-Laurent
L'église Saint-Laurent construite entre le XVe et le XVIe siècle a abrité le tombeau d'Héloïse et Abélard avant leur départ pour le Père Lachaise (et après un séjour à l'Abbaye de Paraclet dont nous parlerons plus tard).
L'église est ornée de sculptures des enfants (ou presque) du pays, Ramus (1805-1888), Paul Dubois (1829-1905) et Alfred Boucher (1850-1934)
Mais pas n'importe quel jardin, il s'agit du Jardin Albert Khan, à Boulogne. Vous qui passez ici régulièrement, vous savez que la nature est une de mes sources d'émerveillement. J'aime les fleurs, les oiseaux, les plantes, les arbres, je suis donc toujours curieuse de la découverte de jardins ou d'espaces naturels, d'ailleurs, souvenez-vous, nous avions visité les Jardins de Valloires, et la réserve naturelle de la Baie de Canche et bien cette fois, nous irons au coeur de la ville, à quelques minutes de Paris et de Saint-Cloud, dans une propriété aménagée à partir de 1890 par Albert Khan, le jardin sera pris en charge dès 1994 par le paysagiste Eugène Deny.
D'abord locataire, Albert Khan va acquérir l'hôtel particulier qu'il habite ainsi que les parcelles attenantes jusqu'à constituer un jardin de près 4 hectares pour s'adonner à son goût pour l'horticulture et créer un jardin dit "de scènes", en vogue au XIXe siècle. Chaque scène faisant référence aux courants de l'art des jardins : style régulier dans le jardin français, paysager dans le jardin anglais ou encore japonisme dans le jardin japonais.
Profondément humaniste, Albert Khan nourrit l'espoir de paix entre les peuples et considère que le meilleur moyen de s'entendre étant de se connaître, l'art des jardins fait partie de cette connaissance.
Ruiné par la Crise de 1929, Albert Khan voit sa propriété sur le point d'être morcellée mais des admirateurs de son oeuvre incitent le département de la Seine à en faire l'acquisition. Albert Khan n'est plus propriétaire de sa maison mais en conserve l'usufruit jusqu'à sa mort en 1940.
Muscaris
Le jardin s'articule donc en sept espaces :
le Jardin japonais, conçu par le paysagiste Fumiaki Takano a été créé en 1989 à l'emplacement du jardin initial dont il ne reste que quelques vestiges. Il a été pensé comme une allégorie de la vie d'Albert Khan.
le village japonais, composé d'une maison de thé et de maisons traditionnelles, ce jardin représente une partie de l'Asie chère au propriétaire des lieux où mousses, rochers, azalées rivalisent de contrastes.
le jardin anglais, conserve le charme naturel propre à ce genre particulier.
la forêt vosgienne, souvenir de l'enfance d'Albert Khan né dans le Bas-Rhin
la forêt dorée, dont le nom vient des bouleaux pleureurs qui se parent de jaune d'or à l'automne
la forêt bleue et le marais, réunissent des arbres d'Amérique et d'Afrique,
Et au coeur, le jardin à la française, conçu par les paysagistes Henri et Achille Duchêne (et oui, un nom prédestiné) met en scène une roseraie-verger qui plus tard en saison doit être absolument magnifique.
Dame de onze heures, ornithogale en ombelle
Azalées
Voilà un lieu enchanteur où je vous invite à vous arrêter si vous passez dans le coin. Petit bémol, le bruit de la ville est partout présent et il faut faire preuve de volonté pour l'oublier mais la promenade offre de jolies surprises, tel cet Arbre aux mouchoirs, ou encore cette Dame de onze heures venue s'installer en douce au milieu des muscaris, mais aussi des arbres magnifiques, érables colorés, cèdres ou épicéas rivalisant de majesté.
Chaque saison doit apporter son lot de surprises, des textures à donner le frisson quand on pose la main sur les vieux arbres, des couleurs chaudes comme un regard, des parfums qui soudain vous surprennent aussi sûrement qu'un baiser dans le cou.
Toutes les informations sont sur le site internet Musée Albert Kahn, l'homme lui-même vaut qu'on se penche sur sa vie, proche d'Henri Bergson et Auguste Rodin, créateur de nombreuses fondations avec pour seul but de favoriser le dialogue entre les hommes sans jamais chercher à se montrer, un homme bon tout simplement.
« J’ai beaucoup voyagé, j’ai beaucoup lu et j’ai connu tous les grands hommes de mon époque […] ; ce que j’ai cherché, c’était le chemin de la vie et les principes de fonctionnement ; or, plus j’ai avancé dans la vie et plus j’ai vu la hardiesse et l’extrême difficulté de cette tâche […] Essayer de tâcher d’y arriver, reste le plus noble devoir de l’homme. » Albert Kahn 15 août 1938
Avant de vous présenter les lieux, laissez-moi vous conter une découverte !
Sur le site de la Maladrerie, cet été, les visiteurs pouvaient être surpris (ce fut mon cas) de remarquer des transats sur les pelouses ! En y regardant de plus près, on pouvait aussi remarquer de drôles de boîtes !
Si vous regardez attentivement la photo, vous noterez que le toit est en forme de livre ! Il s'agit de boîtes à livres dans lesquelles sont déposés des livres pour tous, romans, albums pour enfants, il y en a pour tous les goûts et tous les âges.
Une bien jolie façon d'inviter les promeneurs, les riverains voisins ou les simples passants à profiter de ce site magnifique pour s'adonner à la lecture. J'ai trouvé cette idée très belle.
Le logis
Venons-en maintenant au site lui-même. Nous nous trouvons à la périphérie de Beauvais, dans ce qui a été une institution hospitalière fondée fin XIe, début XIIe siècles. On y accueille les lépreux, puis les malades, peut-être même des pestiférés.
Après la Révolution, la maladrerie est divisée en lots vendus comme Biens nationaux, elle servira de cantonnement à différents régiments en 14 et ne sera classée Monument historique qu'en 39.
Sur la première photo, vous voyez l'église, en arrière plan, entièrement édifiée au XIIe siècle et XIIIe siècles, et le logis, ce dernier datant de 1270-1271, est aujourd'hui fermé au public.
Il en est de même de l'église dans laquelle on entrait cet été par un "sas" permettant d'accéder à une création d'art moderne, Géométries variables, le Cabanon vertical ayant pour but de symboliser le lien entre les malades et la communauté religieuse, saine, la chapelle étant le seul lieu où ils pouvaient se rencontrer.
Géométries variables
Autre élément remarquable, et celui-ci a été entièrement restauré : la Grange.
44 mètres de long, 12 mètres de haut, une charpente, datée de 1219, faite de près de 800 chênes, font de cet édifice l'une des plus belles granges médiévales du nord de la France.
La grange est divisée en trois nefs que séparent deux rangs de neuf arcades reposant sur des piles carrées.
Enfin, comme dans toute institution religieuse, on trouve ici un jardin. Recréé selon l'inspiration médiévale, il offre une promenade paisible et curieuse. Selon le modèle médiéval, on y trouve, les carrés des simples (plantes aromatiques et médicinales) ainsi que des carrés potagers ou simplement décoratifs.
Un très bel endroit, vous en conviendrez, qui bénéficie en plus d'une programmation culturelle très riche.
Photos maison ! sources sur place et grâce à la très belle plaquette Laissez-vous conter la Maladrerie Saint-Lazare, conçue sous la direction de Marie Ansar, avec la participation de Jean-Marc et Valérie Fémolant.
Quelle est donc cette fleur sur laquelle Dame Reinette veille attentivement ?
Que sont ces feuilles d'un vert tendre qui ne tarderont pas à régaler quelques gourmets ?
Certains d'entre vous auront peut-être reconnu le cresson.
Nous étions ce matin chaleureusement accueillis par Franck Bonvallet, cressiculteur de père en fils depuis près d'un siècle, à Bresles, dans l'Oise.
Franck avec enthousiasme nous a parlé de son métier, de son goût pour cet espace de liberté mais une liberté qui a un prix : celui de l'effort. "Tombé dans le cresson" dès le plus jeune âge, Franck a très tôt suivi ses grands-parents et ses parents pour prêter main forte, mais comme souvent dans ces cas là, il n'a pas souhaité s'engager dans la filière cresson.
C'est lorsqu'il s'est retrouvé chez Renault qu'il a mesuré combien sa petite ville et les cressonnières lui manquaient. Il est donc tout naturellement revenu travailler en famille et exploite seul aujourd'hui les cressonnières de ses ancêtres.
Le travail se fait sans mécanisation. Toute l'année, Franck veille sur ses fosses alimentées par des puits artésiens. Les graines sont récoltées et séchées afin d'être ressemées à la volée en mars et juillet. Pendant la germination, le niveau d'eau est bas afin que les racines puissent s'ancrer dans le sol, il sera progressivement remonté, il faudra deux mois environ avant la première récolte.
La qualité de l'eau est surveillée par les instances officielles.
En toute saison et par tous les temps, Franck Bonvallet entretient ses cressonnières et quand vient l'heure de la récolte, c'est encore à la main qu'il travaille pour constituer les bottes qu'il ira livrer chez un mandataire à Rungis.
En attendant de partir, le cresson est stocké dans des caisses immergées mais il n'y reste pas longtemps.
Le cresson est au frais dans l'eau même si le soleil y glisse quelques reflets
Entouré de silence, et de la vie qui foisonne dans ces espaces naturels, Franck est un passionné comme il fait bon en croiser.
Il vous dira que sa préférence va au cresson cru en salade arrosé de jus de viande, mais ce gourmet doit savoir agrémenter de nombreux plats, y compris de poisson, de cette plante au goût poivré.
En ce qui nous concerne, nous nous sommes régalés de bien des manières !
Un très grand merci à Franck de nous avoir fait découvrir son métier et son environnement dont il parle avec d'autant plus d'enthousiasme qu'il ne sont plus nombreux dans ce coin de Picardie à cultiver le cresson.
Souhaitons que ses enfants auront été piqués par ce goût de la liberté, et bravo à ces passionnés qui n'ont pas peur d'un travail difficile.