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Les musardises de ParisiAnne

Les musardises de ParisiAnne

Culture, littérature et découvertes. © Les musardises de ParisiAnne


Paris XIV, rue Vercingétorix

Publié par Parisianne sur 9 Mars 2020, 20:02pm

Catégories : #Paris

Paris XIV, rue Vercingétorix

Puisque Jean-Marie Palach nous a invités à flâner dans le XIVe arrondissement de Paris dans son livre Soeurs brisées dont je vous parlais hier, emboîtons-lui le pas, objectif, la superbe église Notre-Dame du Travail, mais parlons d'abord un peu de la rue Vercingétorix.

Paris XIV, rue Vercingétorix

La rue Vercingétorix, initialement rue de Constantine, part de l'avenue du Maine, derrière la Tour Montparnasse.

Nous nous appuierons sur Promenades dans les Rues de Paris, un guide initialement rédigé vers 1910 par le Marquis de Rochegude, enrichi au fil des années. Ma version de 1958 concerne la Rive gauche, les deux auteurs sont Rochegude et Jean-Paul Clébert.

Et dans ce petit livre, il nous est dit :

"[...] elle compte encore des maisons anciennes à deux étages, évocatrices d'auberges ou de corps de ferme. Beaucoup de ses cours sont assez curieuses. Les rues qui affluent de chaque côté sont pittoresques, peuplées d'ateliers d'artiste. [...] La rue du Moulin-de-Beurre reste très attachante avec ses ateliers de peintres voisinant avec des jardins que picorent d'étiques volailles. Elle se termine malheureusement sur un paysage ferroviaire."

La photo ci-dessus vous montre la rue telle qu'elle est visible aujourd'hui depuis l'avenue du Maine, c'est une rue étroite en plein chantier. Allez, faites preuve d'un peu d'imagination et ouvrez grand les yeux, vous pourriez voir sortir Fujita qui en 1914 avait son atelier juste à gauche à l'entrée de la rue. On se plaît à imaginer la vie de ce quartier qui lorsque l'on s'éloigne un peu de la gare et des lignes ferroviaires, garde un charme fou.

Paris XIV, rue VercingétorixParis XIV, rue Vercingétorix

Poursuivons notre promenade, traversons sans nous arrêter la Place de Catalogne, elle sera l'objet d'un autre article à venir et passons devant Notre-Dame du Travail, non sans avoir traversé l'ensemble immobilier Les Échelles du Baroque.

L'immeuble de 91 est inscrit "Propriété de l'Epargne immobilière du XIVe arrondissement. Il a été construit en 1905. L'autre un peu plus bas n'a pas d'année visible mais fait référence à l'un des nombreux moulins que nous évoquions précédemment. 

Paris XIV, rue Vercingétorix
Paris XIV, rue Vercingétorix

Et un peu plus bas encore, ce sont des immeubles de l'Office Public d'HLM de la Ville de Paris, construits en 1940.

Je vous épargne ceux de 1980, ils sont d'une tristesse affligeante.

Je n'ai pas précisé que de l'autre côté de la rue Vercingétorix, se trouvaient des espaces verts aménagés pour la promenade, les jeux d'enfants ou les rendez-vous pétanque des anciens, le tout, longe les lignes qui arrivent gare Montparnasse. Il y a quelques années encore, un phare breton - publicité d'une poissonnerie- accueillait les voyageurs en provenance de l'Ouest, il a malheureusement été démoli dans le cadre de la modernisation du quartier (et je crois que j'ai supprimé mes photos par accident !).

Paris XIV, rue Vercingétorix
Paris XIV, rue Vercingétorix

Nous voilà arrivés au bout de la rue Vercingétorix, et nous trouvons ici l'ancienne gare d'Ouest-Ceinture. La desserte a été définitivement fermée à la construction du TGV Atlantique en 1986. Elle avait été ouverte en 1867 puis comme les gares de la Petite Ceinture, fermée au trafic en 1934.

Nous sommes arrivés Boulevard Brune, là le périphérique fait entendre son bourdonnement habituel. Il est temps de faire demi-tour pour remonter vers Notre-Dame du Travail, mais comme il est déjà tard, ce sera pour demain !

Je laisse le mot de la fin au Marquis de Rochegude, à vous d'imaginer ! Bonne soirée.

Tout le quartier compris entre l'avenue du Maine, l'avenue de Châtillon, le boulevard Brune et la rue Vercingétorix n'est qu'un essaim de ruelles; de passages, de cours, de culs-de-sac qu'on pourra visiter au hasard des pas. La plupart datent du milieu du XIXe siècle et n'évoquent rien d'historique. Mais il s'en dégage le charme des vieilles remises, des îlots parisiens hors du temps.
On y trouve encore les vieux becs de gaz à coude, les vignes tenaces au flancs de talus déplumés, et aussi certaine atmosphère triste et fumeuse qui n'est pas sans rappeler l'insupportable East End de Londres.

Rochegude/Clébert Promenades dans les rues de Paris, Rive gauche 2 - Editions Denoël

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Commenter cet article
Q
Jolie promenade... merci !<br /> Bisous et douce journée.
Répondre
V
des coins de Paris que je ne connais pas du tout...
Répondre
P
J'ai découvert tardivement cet arrondissement à deux pas de chez moi maintenant, et c'est un coin très riche.<br /> Bises

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