Dans la famille Caillebotte, je demande le frère !
Oui, mais lequel, me direz-vous ? Et bien justement, cette fois ce ne sera pas Gustave que tout le monde connaît (qui n'a pas été admiratif devant ses Raboteurs de parquet ?), une fois n'est pas coutume, il s'agira ici de Martial que je savais photographe mais dont j'ignorais totalement les talents de musicien.
L'exposition Tokyo Paris au musée de l'Orangerie m'a offert de découvrir cette toile, Jeune homme au piano, ou Martial au piano et le hasard m'a permis d'entendre Michel Piquemal parler de Martial, compositeur, sur Radio classique (podcast du 29 juin Passion classique, l'émission d'Olivier Bellamy).
La curiosité aidant, je me suis penchée sur la carrière de Martial dans l'ombre de son illustre peintre de frère.
Quatre garçons chez Caillebotte, Alfred, l'aîné (1834-1896), né d'un premier lit, était abbé à Notre-Dame-de-Lorette, paroisse très en vue à la fin du XIXe siècle. Gustave (1848-1894) le peintre impressionniste et généreux mécène, célèbre pour ses toiles et son legs à l'Etat français de nombreuses oeuvres impressionnistes - cadeau embarrassant pour l'époque. René le troisième mort prématurément en 1876 et dont on ne sait rien. Martial enfin (1853-1910) proche de ses deux aînés partageait avec Gustave son goût des arts, la passion de la philatélie et de l'horticulture ainsi que le yachting, et composait pour la paroisse d'Alfred.
Leur père, marchand de draps, originaire de Domfront dans l'Orne a fort bien réussi, laissant à sa disparition en 1874 ses enfants hors du besoin.
Mais revenons à Martial. Elève du Conservatoire National de Musique de Paris, il sort en 1874 avec un deuxième accessit d'harmonie. La fortune laissée par son père ne le contraint pas à faire éditer sa musique qui restera longtemps dans sa famille et sera donc peu jouée.
Personnellement, je ne connaissais pas du tout ce talent de Martial, et j'écoute aujourd'hui avec bonheur la Messe Solennelle de Pâques, dirigée par Michel Piquemal avec le Choeur régional Vittoria d'Ile-de-France et l'Orchestre Pasdeloup. Vous pouvez écouter le final, et suivre le lien vers le choeur pour en connaître le programme.
Et pendant que vous vous délectez de la musique, je vais vous parler de l'exposition du Musée de l'Orangerie qui se tient à Paris jusqu'au 21 août et que je vous invite à voir !
Final de la Messe Solennelle de Pâques de Martia Caillebotte / Choeur Vittoria
Dernières mesures de l'Agnus Dei de la Messe Solennelle de Pâques de Martial Caillebotte, enregistrées le 10 février 2012 à l'Eglise Saint-Roch, par le Choeur Régional Vittoria d'Île-de-Fran...
https://www.youtube.com/watch?v=MpsDdzFe-8E&feature=youtu.be